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Diana Karenne

Venant de Russie, ou de Dantzig, à l'âge de 13 ans (?) Diana Karenne arriva à Paris, prépara le Conservatoire de musique puis fut étudiante en Sorbonne. Elle se rendit alors à Moscou. Puis elle repartit pour l'Italie où débuta véritablement sa carrière cinématographique. C'est du moins ce que Diana karenne raconta ensuite (avec quelques variantes et sans donner de dates) aux magazines français qui l'interrogeaient sur son passé. En Italie donc « elle s'adonnait à la littérature quand on lui proposa d'écrire un scénario. Elle accepta à condition de le réaliser elle-même. Cet essai lui valut un engagement à la Pasquali comme metteur en scène ». À la vérité elle avait commencé par jouer sans se risquer derrière la caméra. Au total, de nombreux films furent tournés, dont elle était, selon les cas, scénariste, réalisatrice, interprète, voire même productrice parfois tout cela à la fois. La Cinématographie Française du 22 février 1919, elle aurait été engagée par la Tiber Film à 20 000 lires par mois. Exportés parfois en France, ses œuvres et ses rôles furent diversement appréciés. Le Film stigmatisa « de morbidesques allures vraiment par trop exagérées » (9 septembre 1916). En mai 1917 on fit courir le bruit qu'elle avait été arrêtée comme espionne. Calomnie ! La Cinématographie française nota « son talent nerveux, ses poses hiératiques et ses regards de visionnaire » (6 mars 1920) quand Redenzione de Gallone fut visible à Paris. « Mme Karenne roule des yeux tragiques dans son Ave Maria », renchérit La Cinématographie française du 30 octobre 1920, mais ce périodique se ravisa pour déceler chez elle, le 14 mai 1921, « tact et émotion ». Dans les films qu'elle vint alors tourner à Paris, parfois avec les Russes de l'Albatros, elle se retrouva avec ses défauts et ses mérites, les yeux souvent exorbités, notamment dans L'Ombre du péché, cet impressionnant mélodrame au Pays basque dont elle a écrit le scénario, et que réalise en 1922 le Russe Protozanoff (Ciné-Miroir du 1er février 1923 donne Tourjansky comme réalisateur). Mon Ciné du 20 juillet 1922 précise que la vedette de L'Ombre du péché, en est aussi la productrice. Sous le label « Karenne Films » qu'elle a créé, deux films ont déjà vu le jour en Italie en 1917 et un autre (Per l'onore) suivra en 1923. Seulement interprète, Diana Karenne se partage ensuite entre la France et l'Allemagne. « Elle nous séduit par le rayonnement de son regard », note La Cinématographie française (29 décembre 1928) après Un amant sous la Terreur. Après Fécondité (27 juillet 1929) : « Diana Karenne dépasse toute la troupe par la distinction de sa beauté et l'intelligence sobre de son jeu. » Depuis Casanova, la presse française loue unanimement cette « très belle tragédienne aux yeux étranges » (Mon Ciné, 10 octobre 1929). Diana Karenne vit en Allemagne le développement du parlant, tournant au début des années trente quelques longs métrages. Les années passant, le style de jeu de Diana Karenne semble bientôt suranné et son nom disparaît des génériques.

Connu Pour: Acting

Anniversaire: 1897-07-23

Lieu de Naissance: Aix-La-Chapelle

Aussi Connu Comme: Leucadia Konstantia, Диана Каренн, Диана Каренина

Diana Karenne